j'ai vécu le décès de ma g.mère que j'adorais, 2ans après celui de mon père, elle était dans la même situation que votre papa, ma réaction a été la fuite pour ne pas souffrir à nouveau mais j'ai souffert après,de remords. ensuite j'ai chouchouté mon g.père pendant plusieurs années, je l'ai même réanimé (il était cardiaque), arrivé à l'hôpital et après lui avoir expliqué sa réanimation, il s'est mis à pleurer en me disant que j'aurai dû le laisser partir qu'il n'avait rien senti et qu'il était fatigué de ces séjours à l'hôpital. je ne voulais pas qu'il parte et je l'ai encore plus chouchouté, quelques mois après, je suis partie en week-end, il en a profité pour mourir.(92ans) je m'en suis voulue de ce week-end.
et dernièrement j'ai accompagné jusqu'à la fin, ma grande cousine(88ans) atteinte d'un cancer en phase final, je faisais tout pour qu'elle tienne le coup encore un peu et une amie infirmière m'a parlé un soir en me disant s'est très bien se que tu fais pour elle mais laisse là partir, elle résiste pour toi mais elle souffre. j'ai pleuré toute la nuit car je savais qu'elle avait raison et que j'étais égoïste, comme je l'avais été avec mon g.père. Le lendemain je n'ai plus eu le même discourt, j'ai parlé de la mort avec ma cousine, nous en avons même rigolé, elle m'a dit que si il y avait quelque chose après, elle me ferait signe, elle m'a remercié d'être là et m'a dit qu'elle était contente que tout ça allait se terminer et qu'elle était bien. je suis restée très tard avec elle dans sa maison, le lendemain matin, elle était décédée en ayant pu parler de son départ .
j'ai été triste, mais contente d'avoir su l'écouter et savoir qu'elle était partie apaisée.
Tout cela ne va pas vous remonter le moral , cela peut paraître idiot mais l'accompagnement vers la mort s'apprend, sans mon amie infirmière, j'aurai beaucoup plus souffert.
profitez de votre papa vivant, vous aurez tout le temps de pleurer après
bon courage
6 sept. 2012 à 01:13
13 sept. 2012 à 23:47
5 oct. 2012 à 00:16