Comment me protéger de mes enfants ?

Marisa - 13 févr. 2009 à 00:40
 mariefrance - 19 août 2011 à 18:17
Bonjour. Je suis en instance de divorce depuis 2 ans pour violences conjugales. Mes 3 fils majeurs aujourd'hui, sont devenus agressifs en paroles à mon égard, et l'aîné de 23 ans en arrive aux mains avec moi. Que faire pour me protéger ? Comment le mettre dehors sans déclencher plus d'agressivité ? Il est chômeur volontaire depuis 2 ans et ne fait rien pour y remédier. Vos conseils me seront précieux car je ne suis plus en sécurité chez moi. Merci pour votre aide.
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38 réponses

Essayez d'aller voir une assistante sociale ou une consultation gratuite d'avocat qui pourront vous conseiller utilement (renseignements à la mairie ou à l'ordre des avocats).
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Merci de votre réponse, mais toutes les démarches sont déjà faites. Hier, il en est arrivé à saccager la maison, sans compter les objets qui m'ont été lancés. J'ai porté plainte, la police l'a mis en garde à vue. Ce soir, je n'arrive pas à savoir s'ils l'ont relâché ou pas. Vu les menaces à mon égard, et son état d'esprit j'ai peur. La police m'a juste répondue : il est majeur, il fait ce qu'il veut. Qu'en penser ? Que faire de plus ? Je tiens à ma vie, même si elle n'est pas marrante. Merci de votre aide.
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Protégez-vous déjà d'un point de vu \"officiel\", prévenez police, gendarmerie, faites des mains courantes, des certificats médicaux si vous avez des marques sur le corps, voyez un psy pour vos souffrances psychologiques, alertez le maire et le préfet par courrier et surtout gardez tous les doubles chez vous et donnez les doubles à une personne de confiance. Il doit exister des association de femmes maltraitées qui seront de bons conseils, n'hésitez pas à demander de l'aide. N'ouvrez plus votre porte. Malheureusement, il y a énormément de retard en France en ce qui concerne la protection des personnes, il faut un drame pour que les autorités réagissent, et encore si la faute n'est pas rejetée sur la victime. Mettez toutes les chances de votre côté, vous n'avez pas droit à l'erreur et soyez sans pitié, protégez-vous. C'est peut-être facile comme ça et je ne connais pas les détails de votre histoire mais partez loin et recommencez votre vie ailleurs.
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Comme vous avez pu lire, l'essentiel est déjà fait, mais je n'avais pas pensé au maire et au préfet. J'en prends bonne note, peut-être qu'ils m'aideront à obtenir un logement plus vite, car mon divorce n'est toujours pas prononcé et ça complique tout. Vous avez raison, tout le temps qu'on n'est pas en sang ou décédée, en France ils ne font rien en pratique, contrairement aux textes publiés. C'est de la non-assistance à personne en danger. La police aurait même dit à ma mère que le drame allait vite arriver. Mais que font-ils en attendant ? Merci de vos conseils.
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Il me semble que votre fils reproduit sur vous ce que votre mari vous a fait subir. Il doit considérer qu'une femme, a fortiori sa propre mère, n'est bonne qu'à prendre des coups. Eloignez-vous de cet enfer quelques temps. Je sais ce n'est pas facile de trouver un autre toit que le sien, mais il en va de votre santé physique et morale.
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Nous avons rencontré des problèmes de violence sur ma mère et moi-même. La clandestinité l'a sauvée. Passer de maisons en maisons (famille éloignée, amis...) le temps du jugement (près de 6 mois) et même après pour attendre \"la digestion\". Dans certaines régions, des associations pour femmes battues aident dans ce sens. Mais en France, il n'existe pas de protection légale. Tout le monde s'en moque. Il faut vous prendre en charge. Si vos moyens vous le permettent, vous pouvez louer une habitation de loisirs, une chambre d'hôtes... Personne ne pensera à vous chercher là. C'est un mauvais passage. Courage. Je vous conseille la lecture de \"Femmes sous emprise\" de Marie-France Hirigoyen. Cela vous aidera pour prendre du recul.
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Il me semble aussi que mes 3 fils reproduisent l'image de leur père, d'abord en paroles et attitudes, puisque que dès qu'ils passent une semaine ou deux avec lui, ils changent d'attitudes à mon égard, et j'entends les mêmes phrases que leur père. Mais pour l'aîné dont il s'agit ici, je ne sais plus que penser quand je vois son attitude, et je vois ses blogs, dont l'identité principale est SaTarrY. Ses photos, ses textes, ses soutiens... Si vous avez l'occasion, dites-moi ce que vous en pensez. Pendant ses violences de vendredi, il m'a dit : \"C'est dur l'esclavage moderne, hein ?\" Je pense que son père a vu en moi son objet, sa propriété, mais que mon fils voit en moi son esclave. Merci.
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J'ai bien conscience de ce que vous me dites,et je suis d'accord : la justice, la loi, la police... Du moment que vous n'êtes en sang ou morte, c'est sa parole contre la vôtre ! Pour info, il a été libéré samedi soir, et je n'en ai même pas été informée, alors que j'avais demandé à récupérer mes clés, et dit que je ne le voulais plus sous mon toit. Au téléphone, ils m'ont juste répondu : \"Il est majeur, il fait ce qu'il veut\". Mais moi sa mère, je suis majeure mais je ne fais pas ce que je veux !
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Marie-France Hirigoyen, je connais, j'ai lu ses ouvrages. J'ai lu \"Femme sous emprise\" en 2006. C'est vrai qu'avec elle, j'ai pris beaucoup de recul et de conscience, et c'est pour cela que j'ai pris conscience de l'emprise de mon mari, et qu'aujourd'hui je ne peux accepter celle de mon propre fils en relais, avec de la violence et des menaces de mort et de souffrances qui plus est ! C'est ce qui me permet de vous en parler aujourd'hui. C'est ma libération quelque part. Et moi j'ai besoin de comprendre pour avancer, et là je ne comprends rien. Merci de votre participation, ça m'aide.
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2006, c'est loin. Relire un livre, c'est toujours bon. Vous l'avez lu en 2006 avec vos yeux de femme d'hier. Aujourd'hui, vous comprendrez peut-être d'autres choses.
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Quand on subit ce genre de choses, c'est que plus ou moins, on a dans notre histoire une chose qui autorise cela. C'est très dur à entendre. En combattant, on autorise. J'ai combattu pendant des années mon père. En faisant cela, je lui donnais accès à ma tête, à mon être, il avait déjà largement violenté. J'ai pris les dispositions d'éloignement pour le rayer de ma vie. Pendant longtemps, je pensais que cela suffisait. Et je me suis rendue compte que je vivais avec les réflexes inculqués. Jacques Salomé et ses actes symboliques m'ont beaucoup aidér. Rendre ce que l'on vous donne. C'est important. J'ai 43 ans et cela fait 17 ans que je me soigne. Je commence tout juste à revivre. C'est long. Et vous seul pouvez trouver les clés qui refermeront l'histoire.
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Ces clés sont les actes. Légalement, vous devez à votre fils le droit à l'éducation donc aujourd'hui plus rien. Avec vos deux autres fils, cela semble la même chose. S'ils ne peuvent pas vous aider, vous ne leur devez plus rien à eux aussi. Il faut rompre le cercle infernal dans lequel on vous ramème sans cesse. C'est le plus dur car vous avez changé et on vous traite comme avant. Déménagez si vous le pouvez. Si vous êtes à Paris, cherchez un travail en province et partez sans aucun de vos enfants. Il y a la solution de la formation avec hébergement également. Je l'ai utilisée. Vous vous reconstruirez et s'ils évoluent dans le bon sens, ils vous retrouveront un jour. Sinon, tant pis pour eux. Faire le pas vers l'inconnu, c'est terrible. Mais c'est la seule solution pour une vrai reconstruction.
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Il y a aussi le livre ou le film \"Darling\" qui traite d'une manière hyper réaliste la condition d'une femme battue.
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J'avoue que Marie-France m'a beaucoup aidée à comprendre ce qui m'arrivait, d'abord au travail. Et au fil de la lecture, j'ai aussi reconnu mon ex, difficile d'y croire. J'ai appris à dire non, à dire j'existe, je suis là tout comme vous. De fil en aiguille, l'engrenage s'est installé, et depuis, 7 ans d'incompréhension : j'ai grandi effectivement, et je ne veux plus être l'esclave mais être respectée et considérée. Ca ne passe pas. Mon fils m'a dit vendredi : \"C'est dur l'esclavage moderne hein maman ?\" Et là ça ne sert plus à rien de répondre, alors silence total de ma part.
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J'ai à peine eu le temps de réaliser que je viens de faire le deuil de mon mariage, qu'il me faut aujourd'hui faire le deuil de mes enfants, dans l'espoir qu'ils mûrissent un jour, mais je n'y crois plus. Donc je ne sais pas si je trouverai les clés dont vous me parlez, mais oui, en attendant je vais changer mon trousseau de clés, peut-être que ce sera la meilleure solution. Mais contrairement à ce qui est dit, en vérité le divorce ne facilite pas plus l'accès aux logements, du moins quand on est propriétaire. Et tant que ce divorce ne sera pas rendu, je suis menottée. Merci à vous tous d'être là.
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Oui pour changer votre trousseau de clés. C'est une excellente décision mais ne faites pas le \"deuil\" de vos enfants. Tout peut s'arranger avec du temps et du calme. Bonne journée.
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Il ne faut pas faire le deuil de vos enfants. Seulement les mettre de côté le temps de reconstruire votre vie. Pour ma part, les empêcheurs de grandir étaient ma mère et ma sœur (toutes 2 victimes de mon père, elles devenaient mes bourreaux plus ou moins consciemment). La première étape du changement, c'est notre travail sur nous-mêmes et notre prise de conscience du pourquoi. C'est un travail boomerang. Contrairement à ce que l'on peut croire, quand on a l'impression qu'on a fini, il faut souvent retravailler autre chose. Un ami me disait que nous étions des mille-feuilles. Et avec le temps, je pense qu'il a raison. Chaque couche enlevée nous fait grandir. La première couche est passé pour votre cas.
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La deuxième étape est de vivre avec sa nouvelle personnalité. Seulement, cela dérange tout le monde puisque vous êtes une étrangère et que personne n’aime changer ses habitudes. Et là, c'est très dur car tout le monde vous tire vers le passé. Il faut être forte. Et c'est votre cas. Prendre du recul. Et changer sa façon de penser. Non plus en fonction des autres mais en fonction de l'objectif fixé : votre nouvelle vie. Ecrivez votre vie idéale. Puis écrivez les étapes qu'il semble judicieux de mettre en place. Gardez ce document et prenez comme objectif une étape à la fois. Cela vous aidera dans les moments de doutes nombreux et cela évitera de vous oublier. C'est ce que vous avez fait au cours de ces années passées. Il ne faut pas recommencer. Vivre selon ses convictions et non par rapport aux autres, à leurs violences. C'est un cercle infernal qu'il faut casser. Les autres ne mûrissent pas, ils adaptent leurs comportements au vôtre.
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Quand je dis \"faire le deuil de mes enfants\", je veux dire le deuil des relations mère-enfants que que je voulais et rêvais d'avoir avec eux, le temps qu'il deviennent matures et réalisent, ce qu'ils se passe. Merci pour vos conseils.
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Hallucination totale aujourd'hui : la police préfère croire sa version des faits : c'est moi la violente, moi qui saccage la maison, mes meubles, moi qui boit, alors que lui est armé, en photos avec des fusils et des joints sur ses blogs ! Le capitaine de police qui m'a convoquée aujourd'hui m'a dit que j'avais de gros problèmes et que je devais être suivie ! Le monde à l'envers...
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