J'ai mal à mon ado...

Talie17 - 7 févr. 2013 à 23:18
 Talie17 - 19 mars 2013 à 18:35
Bonjour,
en mai dernier, notre fils de 13 ans et demi a fait une tentative de suicide. Nous avions juste observé la chute de ses résultats scolaires mais nous n'avions pas senti l'importance de son mal être. Plusieurs facteurs entrent en jeu, mais nous ne pouvons que les deviner puisqu'à aucun moment les médecins n'ont souhaité nous informer, nous guider. Il a été pris en charge en HP pendant 2 semaines (n'a vu un médecin qu'après la première semaine d'hospitalisation) puis mis sous traitement pendant 7 mois avec un suivi médical (pédo psy) + psychologue. L'ensemble étant plus que léger (et oui, on limite toujours plus les moyens dans les hôpitaux alors forcément...), nous avons du trouver un psychologue dans le privé car il n'y trouvait pas l'aide nécessaire. En décembre dernier, le médecin et le psychologue ont estimé que notre fils allait bien et qu'il n'était plus nécessaire de poursuivre et le traitement et le suivi. Cependant nous observons une incapacité totale aujourd'hui pour notre fils à travailler au collège (c'était jusqu'ici un élève de bon niveau scolaire). Il souffre désormais de troubles de l'élocution, ce qui est nouveau. Il n'a plus du tout confiance en lui, se dévalorise, et l'équipe éducative dans son ensemble est très critique et peu sympathique à son égard. 4 années de souffrances au collège dont les humiliations et les sarcasmes de différents adultes...Il ne travaille plus du tout et il y a 3 semaines, nous avons assisté au collège à une crise d'angoisse énorme ( grande violence)...qui nous a valu un signalement de la part du principal. Nous avions déjà pris contact avec un centre spécialisé pour les adolescents en grande souffrance (loin de chez nous) mais cependant 9 mois après le drame que la famille a vécu, les mêmes interrogations demeurent. Notre fils va toujours mal, la situation au collège est plus que désespérée (décrochage), aucun dialogue avec ses enseignants ( il ne le veut plus par peur des représailles et parce qu'à aucun moment ils n'ont voulu l'aider : soutien, tutorat...) et très peu d'aide médicale. Nous sommes totalement seuls pour gérer la détresse de notre fils et celle de ses deux frères (plus grands) qui souffrent de voir leur frère souffrir . Le dialogue existe toujours avec lui mais il est très fragile . Nous ne pouvons pas ne pas vivre dans l'inquiétude du lendemain....Que faire avec un enfant de 14 ans qui décroche scolairement ? Quelle importance accorder à ce "décrochage"? Doit-on toujours privilégier son équilibre et mettre totalement de côté cet aspect là qui est source d'angoisse pour nous ? Comment se fait-il qu'en de telles circonstances, une famille soit laissée seule face à cet enfant mais ensuite jugée pour ce qu'elle fait ou ne fait pas? Nous peinons à trouver les mots justes pour lui parler par peur de le voir se détruire, nous ne savons pas quel choix faire pour sa scolarité....Existe-t-il seulement des réponses?
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4 réponses

Utilisateur anonyme
9 févr. 2013 à 13:29
Bonjour,


Des réponses il y en a forcément. L'équipe d'enseignant, doit réagir par peur de ce qui s'est passé dans une école dernièrement, ce qui n'est pas terrible comme attitude.

Le fait qu'il décroche n'est pas important, ce qu'il faut dans un 1er temps c'est lui redonner gout à la vie. Vous pouvez lui proposer des activités chez vous pour commencer puis des activités extérieures après. Avez-vous la possibilité de partir quelques jours loin de chez vous avec lui ?

Si oui alors prenez du temps pour lui, la mer et son odeur à des effets positifs contre le stress, l'anxiété. Cela a l'air bête mais avant de le faire parler, il faut qu'il se change les idées, et que tout ne tourne pas vers une résolution, puisque lui-même doit être perdu et déboussolé.
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Bonjour Soraya et merci...Je suis d'accord avec votre solution moi aussi. Mais ce n'est pas si simple. Il est parti 10 jours avec son père (qui devait partir pour raisons professionnelles à la montagne) au mois de janvier, dans l'urgence...Cette absence nous a coûté un signalement de la part de son principal malgré qu'on l'ait prévenue....Nous savons que cette coupure lui a fait du bien (sûrement plus que deux semaines en HP!!!). Nous ne regrettons pas et savons que cela lui a fait du bien. Nous en assumons les conséquences...Mais au retour, les problèmes sont encore et toujours là...Je suis désormais persuadée qu'une grande partie de son mal être provient de ses 4 années de collège ( 2 ans dans le privé et deux ans dans le public donc aucune différence réelle!). Ce matin j'ai appris par une personne extérieure que son prof de maths hier, quand il a demandé des exercices supp. pour s'entraîner, lui a répondu que "cela ne lui servirait à rien vu son niveau...." Jamais je ne me permettrais de juger ainsi un enfant, ( ni un adulte d'ailleurs) et de l'humilier ainsi...Le dialogue n'est pas possible, on a essayé en vain, que ce soit avec les enseignants concernés qui l'humilient visiblement plus que je ne l'imagine, et l'équipe administrative...Ni mon mari ni moi sommes des parents "ennuyeux"...Nous n'avons jamais pris parti pour notre fils ouvertement respectant toujours les enseignants. J'ai cherché un collège "différent", mais je n'ai rien trouvé (pas trop loin de chez nous) hormis des lycées...Le collège et donc ces années de l'adolescence pourtant si difficiles pour certains jeunes, sont vraiment oubliés...Peut être que "tout se joue avant 6 ans" mais il y a tant d'enjeux à l'adolescence!!!J'ai l'impression qu'il faut vraiment toucher le fond (encore plus?) pour espérer trouver une solution...Je ne suis pas du tout une habituée des forums mais je sais que notre cas n'est malheureusement pas unique et que peut être votre propre histoire ou celle d'un de vos proches peut nous guider. Les réponses même si elles sont simples, quand on a "le nez dedans", on peut passer à côté...J'ai essayé de relier mon fils à la nature et à la vie mais comme de nombreux enfants de son âge, la concurrence avec internet et la musique est rude...Mes "leçons de vie" sont plus un poids pour lui qu'un soutien...Normal, je suis sa mère...Et pourtant, je l'aime et je sais qu'il m'aime aussi...
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Utilisateur anonyme
11 févr. 2013 à 12:58
Bonjour,


Votre médecin traitant doit pouvoir vous aider en permettant un arrêt scolaire.
Par la suite un bilan du psychologue qui indique que votre enfant subit un harcèlement, une pression etc de la part du corps enseignant et/ou élèves.

Il est évident que les professionnels ne peuvent pas être sourd et aveugle devant sa détresse, et sa fragilité psychologique. Mais vous devez vous battre pour lui. Ne pas laisser le poids des formalités prendre le dessus sur la santé de votre fils.


Donnez de vos nouvelles si cela ne vous dérange pas.

Cordialement,
Soraya.
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kalee34 Messages postés 4 Date d'inscription lundi 18 mars 2013 Statut Membre Dernière intervention 18 mars 2013 5
18 mars 2013 à 10:38
je suis touchée par votre histoire,d'autant qu'elle éveil des souvenirs...bien que mon fils soit plus jeune,il à tenter de se jeter par la fenêtre à 2 reprises,avant même d'avoir ses 10 ans, subissant un mal être dont j'étais consciente mais dont j'ignorais l'ampleur...mon fils n'entre pas dans le "moule" que la société impose,alors qu'il est d'une sensibilité à fleur de peau,il sait bien qu'il est "différent",pas seulement parce qu'il est dyspraxique,et que ça lui à causer bien des soucis à l'école avant qu'on le prenne en charge...il l'est dans sa façon d'être et du coup il n'est pas à l'aise avec ses camarades qui l'on pris en bouc émissaire,le harcelant jusqu'à en arrivé à des effets de meutes ultra violent qui l'on conduit à vouloir en finir...même si après discutions,il ne souhaitais pas "mourir"...vous êtes bien placé pour savoir que c'est douloureux pour une mère.
concrètement, j'ai tout tenter, alerter...bilanter mon fils par de nombreux médecins ( psychiatre,neuropédiatre,psychomotricien,etc...) fait un dossier au cmpp qui regroupe en général tout les professionnels dont l'enfant peut avoir besoin,pour finir à la mdph...( à cause de sa dyspraxie)
néanmoins, mon fils n'à jamais rencontré de soutien de la part des enseignants.
pour votre fils pourquoi ne pas conserver une scolarité à domicile???inscrivez le à une activité en rapport avec les animaux...ça bcps aider le mien à se "calmer" ...
je n'ai pas de conseil réellement,parce qu'aujourd'hui mon fils à 11 ans et que rien n'est gagner encore,et qu'il n'y à malheureusement pas de mode d'emploi...
juste qu'il faut essayer encore et toujours,et qu'à force de les aimer...
bon courage à vous
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Merci Kalee34. Votre témoignage est très touchant. J'imagine qu'à l'âge de votre fils, ce doit être peut être encore plus douloureux car c'est si jeune! Comment imaginer que notre enfant à cet âge ait de telles souffrances? Nous avons envisagé de le déscolariser mais cette solution ne peut être envisagée que si 'un des parents est à la maison et ce n'est pas notre cas...Il se raccroche à un nouveau sport qu'il a découvert (base ball) parce que je sais que là bas il n'est pas jugé et on lui reconnait des qualités. Oui, vus avez raison pour les animaux. Nous avons pris un chaton juste après sa TS (on en avait déjà 2!) et il a reporté beaucoup d'affection sur lui et ses tris animaux sont pour lui une source énorme de réconfort.
Au collège, c'est de pire en pire et je ne veux même plus savoir si tout ce qu'il me dit est juste ou non. C'est hallucinant! Je n'ai plus du tout confiance en l'équipe éducative. Si ce que me dit mon fils est exact, alors le collège est vraiment un lieu moralement dangereux plus pour les enseignants que pour les élèves... On leur apprend l'indifférence, le mépris, et surtout à se fondre dans un moule, celui dont vous parlez...La différence fait peur!
Je suis moi même enseignante et pourtant j'avoue que nombre de mes collègues (mais pas tous, il y en a des merveilleux!) ne savent pas gérer les différences. Et parfois les nient. C'est dramatique mais très courant au collège...
Et c'est vrai qu'avec deux fils ainés, cela fait 7 ans que je suis en contact direct avec LES collèges. C'est une catastrophe, mais surtout pour les garçons. Pourquoi?
Si près de chez vous vous avez la chance d'avoir un collège alternatif, il faut y mettre votre enfant. Ou alors être très vigilante si votre enfant est déjà fragilisé dans le système. Moi je me suis trop souvent tue par respect pour mes collègues. Et mes enfants ont payé mes silences...Le système va mal et nos enfants ne devraient pas en faire les frais.
Les deux psys qui suivent notre fils (dont un du centre spécialisé du service du Dc Pommereau) nous ont fortement déconseillé de le changer de collège pour le dernier trimestre. A 3 mois du brevet, de la fin de l'année.Et pour le mettre où?
Etrangement, il accepte à nouveau de dialoguer avec moi alors j'en profite. Oui, leur dire qu'on les aime, le leur montrer...sans pour cela être envahissante, respecter son espace. On ne nous apprend pas à être parent ou bien dans les livres. Et là tout est si beau, si lisse...Le poids de cette société "parfaite", idéale...
Je suis effarée de voir le nombre de TS chez ces jeunes enfants. C'est important de tisser des liens, de témoigner..Merci à vous
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